Fleurissement À la recherche de la plante « idéale »

Réchauffement (ou, plus précisément, dérèglement climatique), biodiversité, végétal local, les arbres devenus des enjeux majeurs pour nos vies et nos cités de demain… tous ces sujets font florès dans les débats, discussions, publications, sur la Toile et les réseaux sociaux, et même dans les manifestations.

Des mesures concrètes attestent de l’impact déjà visible de ces changements depuis 2000, et même à l’échelle d’une région. Ainsi, la Normandie, par le biais de sa chambre d’agriculture, s’efforce d’analyser tous les indicateurs collectés. Une première communication, avec débat à l’appui et stand dédié, a été proposée lors du Salon régional horticole Normandie paysage & Végét’Halle à Lisieux (14).

En quoi ces phénomènes ont-ils des répercussions sur les plantes à massifs ? Quels sont leurs impacts pour la filière du végétal ? Tout le monde, à son niveau, travaille pour s’adapter au dérèglement climatique.

Les professionnels et le grand public à la recherche de la plante idéale

Les obtenteurs continuent de sélectionner de nouvelles variétés. Les hybrides interspécifiques – abordés dans le dossier du Lien horticole n° 1100 de novembre 2020 – qui, jusqu’à présent, ont rarement déçu, à quelques exceptions près, devraient encore faire leur apparition les années à venir. Ils sont en passe de constituer une base solide de valeurs sûres au moment d’effectuer ses commandes et ses choix de plantation. Parmi eux, Beacon® continue de ravir tous ceux qui attendaient « le retour de l’impatiens » et faire oublier le redoutable mildiou.

Les professionnels sont en attente d’une plante quasi « idéale », capable de rassurer les responsables de fleurissement, qui pourrait devenir leur bonne compagne, qu’il pleuve ou qu’il fasse soif. Une palette émerge peu à peu, au fur et à mesure des essais. Distributeurs et stations d’expérimentation planchent sur le sujet, que ce soit en pleine terre, dans de grands conteneurs ou de plus en plus en grands massifs de type « carré potager ».

Pour le grand public, la plus longue floraison possible serait le critère essentiel de cette plante « parfaite », en tout cas pour les exposants de foires aux plantes telles que Saint-Jean de Beauregard (91) cette année.
La gamme « Facil’Été » est par ailleurs sélectionnée par l’hebdomadaire Rustica.

Toute bonne génétique doit être suivie de bonnes pratiques

Mais attention, « l’année 2021 confirme les manquements des collectivités, en particulier le peu d’intérêt de la part de certains élus pour le fleurissement, notamment dans le Nord », regrette toujours Gilles Baron, consultant indépendant. Il rappelle que toute bonne génétique doit être suivie de bonnes pratiques culturales et de soins. Or, malgré les discours de certains édiles, la part de la fleur dans la végétalisation des villes se réduit. Et surtout « la problématique des moyens sur le terrain est à nouveau confirmée dans des communes toujours plus nombreuses. La perte de savoir-faire et de compétences étant intimement liée aux coupes budgétaires »…

Un dossier en plusieurs articles

Articles accessibles aux abonnés :
- « Plantes à massifs à l’épreuve du terrain : succès et déceptions de l’été 2021 ». Une version
PDF téléchargeable sera prochainement disponible.
- « Une plante “idéale” pour années atypiques ? ».
À venir dans la prochaine édition du Lien horticole de décembre, n° 1111 : une suite du tableau « Plantes à massifs à l’épreuve du terrain : succès et déceptions de l’été 2021 ».